La situation sanitaire le permettant, le 103e anniversaire de l’Armistice de la Première Guerre Mondiale a pu être célébré en présence du public avec la participation de l’Harmonie de Pas en Artois.
Le maire lut d’abord le mot de Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.
Ensuite vint le dépôt de gerbe de la commune devant le Monument aux Morts, et la citation des noms des Morts pour la France : ceux de Gaudiempré, puis ceux des soldats morts en mission en 2020 et 2021. Nous retrouvons dans ces derniers un jeune de notre secteur : Quentin PAUCHET.
Après la minute de silence, les musiciens jouèrent « la Marseillaise », puis « L’hymne européen ».
Le groupe s’est ensuite dirigé vers la salle polyvalente, accompagné par l’Harmonie qui a interprété quelques morceaux de circonstance. Cette manifestation se termina par le traditionnel vin d’honneur.
Pourquoi et comment les Campagnes de l’Artois prennent les commandes de la lutte contre les inondations
En conseil communautaire récemment, les délégués ont validé la prise d’une compétence pour la maîtrise des ruissellements et la lutte contre l’érosion des sols. Qu’est ce que ça change pour le territoire ? Éléments de réponses.
Article d’Aline Chartrel | Publié le 30/09/2021 dans LA VOIX DU NORD
Les Campagnes de l’Artois ne se sont certes pas simplifié la vie en s’adjoignant une nouvelle mission, « mais c’est beau pour la com de com », estime Damien Bricout. En termes d’accompagnement, de solidarité aussi. Le vice-président en charge de l’environnement a, avec d’autres élus, activement planché dessus avant que la prise de compétence ne soit proposée à l’assemblée, lors du dernier conseil. Adoptée à la majorité.
Désormais donc, l’intercommunalité ne sera plus seulement un support d’ingénierie pour la lutte contre les inondations ; pour répondre aux sollicitations des maires, elle se dote d’un outil juridique lui permettant de financer études, travaux et fonctionnement des futurs aménagements. Pas les préexistants, à l’image du bassin de rétention de Wanquetin.
Privilégier l’hydraulique douce
« Ce qui nous a guidés fait partie des problèmes climatiques actuels, souligne le président Michel Seroux. Il faut qu’on réagisse, on ne peut pas laisser les petites communes se débrouiller seules. » Avec la compétence pour la maîtrise des eaux pluviales, le ruissellement et la lutte contre l’érosion des sols, les Campagnes de l’Artois s’attireront les faveurs de l’Agence de l’eau, qui toutefois souhaite privilégier l’hydraulique douce (plantation de haies et fascines, fossés à redents, zones inondables en aval).
Douze communes accompagnées à ce jour, à l’échelle de bassins-versants, seront sous peu les premières servies : Agnières, Aubigny-en-Artois, Bavincourt, Beaufort-Blavincourt, Berlencourt-le-Cauroy, Cambligneul, Estrée-Wamin, Givenchy-le-Noble, Gouves, Pas-en-Artois, Tincques et Villers-Brûlin.
Plus de 3 millions d’euros seront nécessaires pour les différents aménagements, financés par l’Agence de l’eau et le Département en grande majorité. La com de com prendra à son compte 50 % du reste à charge, la commune 25 % tandis que les communes concernées à l’échelle du bassin-versant se partageront le reliquat.
Gouves en a fait sa priorité mais sans aide, « on se serait bridé »
« Je tire mon chapeau à la com de com. » Le village de Gouves, qui sera parmi les premiers à bénéficier de cette prise de compétence dès 2022, salue l’effort consenti par l’intercommunalité. Pour cause : « Ça nous permet de réaliser ces travaux avec un investissement assez fort », faute de quoi « on aurait dû recourir à l’emprunt et on se serait bridé », souligne le maire, Romuald Delattre.
À peine arrivé aux commandes l’an passé, l’édile s’est vu remettre les conclusions d’une étude hydraulique dont lui et son équipe ont fait de la mise en œuvre « la priorité de notre mandat ». Après avoir essuyé des inondations notamment en juin 2016 et mai 2018, et par anticipation du dérèglement climatique, il était apparu urgent de remédier à la problématique. Et pas qu’à moitié. « On a choisi de se prémunir au maximum » contre les ruissellements émanant des bassins-versants et provoquant des coulées de boues aux entrées et sorties du village, située dans une cuvette.
Avec l’aménagement de fossés à redents et de haies en amont, Romuald Delattre espère endiguer ce phénomène. Il en coûtera environ 150 000 € pour y procéder, dont un poil plus de 36 000 € à la charge de la commune.
Lors de sa dernière réunion de conseil du 29 septembre 2021, la commune de Gaudiempré a décidé, à la majorité, d’adhérer à cette compétence.
Le jeudi 24 septembre 2020, Philippe VANDERBEKEN, Maire de Warlincourt-lès-Pas, est devenu Président, en remplacement de Gérard BRAY, ancien Maire de Saint Amand :
Ces travaux (comprenant l’isolation, le chauffage et les sanitaires) avaient été annoncés en janvier lors de la cérémonie des vœux. Ils ont été retardés à cause du confinement et de la situation sanitaire actuelle, mais ils vont bientôt commencer.
Leur estimation s’élève à près de 40 000 €.
Les subventions demandées ont été accordées :
19 864 € de la Com. de Com. des Campagnes de l’Artois (voir ci-dessus l’article de La VDN du 26/09/2020)
et 6 450 € de la FDE (Fédération Départementale de l’Energie).
Cela nous fait un total de 26 314 €, soit un projet subventionné à 66 %.
Le vendredi 3 juillet 2020 à 19h00, les membres du nouveau conseil municipal se sont réunis pour procéder à l’élection du maire et des trois adjoints :
Sont élus :
DELAPORTE Luc, maire, avec 9 voix et 2 bulletins blancs
CAMUS Francine, 1ère adjointe, avec 8 voix et 3 bulletins blancs
DEPREZ Christophe, 2e adjoint, avec 8 voix et 3 bulletins blancs
DANICOURT Jeannine, 3e adjointe, avec 8 voix et 3 bulletins blancs
Les conseillers municipaux, par ordre alphabétique :
De gauche à droite : Jeannine DANICOURT, 3e adjointe; Francine CAMUS, 1ère adjointe; Luc DELAPORTE, maire et Christophe DEPREZ, 2e adjoint
De gauche à droite : Thomas DELCOURT, Pierre NUYTTENS, Elodie DESBUREAUX, Jeannine DANICOURT, Francine CAMUS, Christophe DEPREZ, Luc DELAPORTE, Aurélien GROSSEMY, Alexandra HOUBRON et Maryvonne DELAPORTE
Après l’élection du maire et des adjoints, chaque élu a reçu la charte de l’élu local, document lu à haute voix par la secrétaire de Mairie.
Le mercredi 8 juillet 2020, le conseil municipal a désigné les délégués communaux :
Commission d’appel d’offres (marchés publics) :
Le président : Monsieur Luc DELAPORTE
Trois titulaires :
– Monsieur Christophe DEPREZ
– Madame Alexandra HOUBRON
– Monsieur Thomas DELCOURT
Trois suppléantes :
– Madame Jeannine DANICOURT
– Madame Francine CAMUS
– Madame Maryvonne DELAPORTE
Commission des finances :
Le Maire et les 3 adjoints
Commission des travaux :
Le président : Monsieur Christophe DEPREZ
– Monsieur Thomas DELCOURT
– Monsieur Aurélien GROSSEMY
– Monsieur Pierre NUYTTENS
Commission des fêtes :
La présidente : Madame Jeannine DANICOURT
– Madame Elodie DESBUREAUX
– Monsieur Aurélien GROSSEMY
– Monsieur Sébastien HEMERY
Communauté de Communes des Campagnes de l’Artois :
Titulaire : Monsieur Luc DELAPORTE
Suppléante : Madame Francine CAMUS
Ecole de Pas en Artois :
Titulaire : Monsieur Luc DELAPORTE
Suppléant : Monsieur Pierre NUYTTENS
Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples (SIVOM) du secteur de Pas en Artois
Le samedi 13 juin 2020, le Souvenir Français, devait rendre hommage à l’aviateur canadien dont l’avion est tombé 76 ans plus tôt, jour pour jour.
Avec le COVID 19, et les mesures sanitaires qui l’accompagnent, cette cérémonie officielle a dû être annulée.
La commune de Gaudiempré a tenu à honorer la mémoire de A. C. MYNARSKI, en déposant un bouquet aux couleurs du drapeau canadien au pied de la stèle, route de Saint Amand.
13 juin 2020
COMMENT ON DEVIENT UN HÉROS :
UN HOMME SIMPLE :
Andrew Charles Mynarski, fils d’immigrants polonais, est né à Winnipeg le 14 octobre 1916, dans une famille de six enfants. Il n’a que 16 ans lorsque son père meurt. Le jeune homme se voit alors obligé d’abandonner l’école pour aider à subvenir aux besoins de sa famille. Il devient tailleur de cuir jusqu’en novembre 1941, date à laquelle il s’enrôle dans l’Aviation Royale du Canada (ARC) pour rejoindre les forces alliées dans leur combat contre Hitler.
Selon son ami Pat Brophy, Mynarski était « un type tranquille, trapu et au sourire d’enfant ». Brophy, l’officier, et Mynarski, le sous-officier, devinrent vite amis. Après des missions de vol ou des sorties en ville, les deux hommes observaient un rituel : Brophy disait : « Au revoir, l’Irlandais », et Mynarski le saluait en répliquant « Bonsoir, mon Commandant! ». Alors que les deux amis étaient assis sur la pelouse près de leur bombardier attendant le moment du décollage pour la France, Mynarski trouva un trèfle à quatre feuilles et dit : « Tiens, Pat. Prends-le. » Ce geste s’avéra prophétique.
QUAND L’AMITIÉ MÈNE À L’HÉROÏSME
À minuit le 13 juin 1944, survolant Cambrai, en France, le Lancaster est touché par un tir allemand, ce qui provoque l’incendie de l’avion. Les deux moteurs du port étant en flammes, le lieutenant d’aviation Art de Breyne ordonne à son équipage de se libérer. Juste avant de sauter, Mynarski regarde en arrière et voit son ami Pat Brophy, coincé dans sa tourelle à l’arrière du bombardier. Se frayant un chemin à travers les flammes et le métal, il est déterminé à libérer Brophy. D’abord, il essaie avec une hache d’incendie, sans succès. Il utilise alors ses poings, ignorant les flammes qui ont envahi son parachute et la moitié inférieure de sa combinaison de vol. Brophy crie, exigeant que Mynarski l’abandonne. Finalement, Mynarski écoute les ordres de son ami et se dirige vers la sortie arrière. Avant de sauter, il se tient au garde-à-vous et salue en disant : «Bonsoir, mon Commandant », puis il saute de l’avion.
Des badauds français ont rapporté avoir vu une silhouette flamboyante tomber dans le ciel, attachée à un parachute de feu. Mynarski a vécu pendant une courte période après avoir heurté le sol, mais a rapidement succombé à ses brûlures.
Miraculeusement, Pat Brophy a survécu à l’accident, dont il est sorti indemne. Plus tard, il écrira à la mère de Mynarski :
« Je croirai toujours qu’une providence divine intervint pour me sauver à cause de ce dont j’avais été témoin, pour que le monde puisse aussi connaître un homme valeureux qui se sacrifia pour sauver un ami. »
Août 1973 : il y avait du monde à Gaudiempré, dans le pré où l’avion est tombé ! On reconnait en partant de la droite : Jean-Pierre DEFONTAINE, Jean-Paul DELEVOYE, Ernest AUCHART, Albert RIVAUX, la délégation canadienne… Le « Maître de cérémonie » avec le micro est André COILLIOT.
Les membres de l’équipage avec la sœur d’A. C. MYNARSKI, derrière la plaque commémorative relatant les faits. (Merci à Albert DINGREVILLE pour ces deux photos)
Vingt-neuf ans plus tard, les membres de l’équipage étaient venus du Canada, avec une des sœurs d’Andrew Charles MYNARSKI, pour dévoiler la plaque destinée à être fixée au mur de l’église. La dame porte la Victoria Cross de son frère.
C’est en 1981 qu’une stèle fut érigée route de Saint Amand, en face du pré où l’événement s’est produit.